Ces signes montrent que vous avez un don, mais vos collègues ne le savent sans doute pas !

Par Patrick Rasandi, Fondateur d’IPRH Consultants, Formateur, coach certifié, membre du Bureau du Syndicat des Métiers du Coaching.

Au bureau, certains indices prouvent que vous êtes surdoué.

Le terme HPI, pour haut potentiel intellectuel, est à la mode depuis plusieurs années. Il désigne les personnes qui disposent de capacités intellectuelles largement supérieures à la moyenne. C’est ce qu’on peut dire de quelqu’un qui affiche un QI supérieur ou égal à 130, s’accordent à dire les neuroscientifiques et neuropsychologues. Voici les clés pour les identifier au bureau.

Vous comprenez vite

Vous identifiez les enjeux d’une situation en quelques minutes ? Ce sont autant de signes qui peuvent mettre sur la piste du HPI. « Ce qui les caractérise, c’est une rapidité et une facilité à comprendre avec un intérêt marqué pour les choses nouvelles. Car en général, quand on aime comprendre, on aime chercher« . Et cela est bien normal ! En effet, une personne est « identifiée comme étant HPI lorsque son quotient intellectuel est supérieur à 130« . Seuls les psychologues sont habilités à réaliser le test de QI.

Vous avez des difficultés à expliquer d’où viennent certaines idées

Ce cerveau qui fonctionne plus rapidement que la moyenne permet de faire des liens et de trouver des solutions rapidement. « Les HPI ont souvent l’impression que les solutions leur viennent de façon presque intuitive. Alors qu’en fait, c’est parce qu’ils ont une capacité à capter beaucoup plus d’informations que la moyenne« . En revanche, revenir en détail sur la manière dont ils sont arrivés à ce raisonnement est plus complexe. « Les HPI ne sont pas forcément capables d’expliquer pourquoi la solution c’est ça. » Cette difficulté à se justifier peut engendrer des décalages avec les autres, qui eux n’auront pas capté les mêmes éléments que vous.

Pour s’épanouir, un haut potentiel doit être dans « un environnement favorable« . En effet, « si vous donnez à un HPI un poste avec des tâches répétitives, le potentiel s’éteint. Il faut le nourrir intellectuellement« . Ce type de personnalités présente une grande curiosité et une capacité à être très pointu dans une multitude de domaines. Par conséquent, « ils peuvent particulièrement s’épanouir dans des postes transversaux« . Ils font de très bons experts ou des « managers transversaux », capables « de rassembler les différentes équipes avec qui il travaille dans différents champs de compétences afin d’en faire ressortir ce qui est intéressant« .

Lorsque le travail ne permet pas de satisfaire cette soif d’apprendre, le haut potentiel peut « aller se nourrir ailleurs » en choisissant par exemple de « s’engager dans une association, de faire du bénévolat, d’assister à des conférences…« , énumère la professionnelle.

Vous êtes perfectionniste.

Avoir un grand sens du détail peut être signe que vous êtes à haut potentiel intellectuel. Ce sont des professionnels qui « aiment quand les choses sont bien faites, qui sont assez perfectionnistes« . Par ailleurs, ce soin apporté à leur travail peut pousser les HPI à « en faire toujours plus et toujours mieux » et par conséquent à flirter dangereusement avec les limites du burn-out.

Vous êtes parfois au cœur de tensions

Le haut potentiel, comme tout le monde, présente les qualités de ses défauts. « Le fait d’être perfectionniste n’est pas problématique. En revanche, cela mène parfois à de l’intransigeance. Ils peuvent calquer leurs exigences au travail des autres« . Du fait de leur grande capacité de compréhension et leur rapidité à saisir les enjeux d’un sujet, ils ont souvent du mal à accepter le rythme des autres.

Ces facultés peuvent d’ailleurs parfois être mal vues par leur supérieur : « Certains managers ont parfois peur d’être dépassés par leur collaborateur HPI. Or ce n’est pas parce qu’un sujet l’intéresse que le HPI a forcément envie de prendre la place de son supérieur« . Par ailleurs, ses difficultés à expliquer d’où lui viennent ses idées génèrent parfois des décalages et des incompréhensions, autant chez son manager que chez ses collègues. « Potentiellement, être HPI peut engendrer des conflits ou des tensions au travail mais ce n’est pas inhérent à la personne à haut potentiel. C’est seulement une conséquence« .

« Vous connaitrez la vérité sur vous-même, et cette vérité vous libérera ». Alors, sentez-vous à votre place tout en vous sentant légitime dans tout ce que vous entreprenez !

**************************************************************************************************************************

ARTICLE BONUS DE L’EQUIPE IPRH 

Dans beaucoup de métiers, les plus compétents sont les hypersensibles

Le burn-out est la maladie de notre époque, les gens tirent tellement sur la corde qu’ils ne s’écoutent plus, comme s’ils étaient des machines ! D’ailleurs, on parle de gérer ses émotions et son stress comme on parlerait de gestion comptable dans le monde économique. Cessons de culpabiliser parce que nous ne réussissons pas à toujours montrer une façade lisse et socialement adaptée – la façade d’un idéal robotisé. Gardons toujours à l’esprit que l’harmonie parfaite, la mer sans rides à laquelle nous prétendons, est un non-sens dont le corollaire est la disparition de toute humanité.

Pour être efficace durablement, il est nécessaire de cultiver son attention et d’apprendre à être pleinement présent. Si vous voulez mieux dormir, vous ordonner à vous-même de dormir immédiatement ne fonctionnera pas. En revanche, vous reconnecter à vos sensations et à votre corps vous aidera à vous endormir. Prenez le temps de vous mettre à l’écoute de ce qui vous appelle et, spontanément, vous serez hors de vous, soucieux de l’autre, soucieux de vous engager. Nous sommes éduqués à oublier que, dans la vraie vie, l’échec est non seulement inévitable, mais surtout indispensable : c’est lui qui nous fait grandir. Si nous n’apprenons pas à échouer, nous échouerons à apprendre. »