Managers, la génération Z vous attend au tournant ! Épisode 1 *
. Episode 2 : Lire en octobre 2024
Par Manon le Naour, Directrice du développement d’IPRH Consultants, Formatrice en management, communication, vente, ressources humaines, auditrice. Coach certifiée.
Née entre 1997 et 2010, la Génération Z, ou “Gen Z”, rompt avec tous les codes traditionnels de l’entreprise et force managers et dirigeants à adapter leurs modes de fonctionnement et de management parfois datés et fondés sur les attentes de la Génération Y, et de toutes celles qui la précède. Tour d’horizon des nouvelles formes de management de cette génération pas comme les autres.
La volonté d’avoir un impact positif sur le monde… et sur l’environnement
La Génération Z, c’est avant tout la génération qui a démocratisé la “quête de sens”. Fini le travail utilitaire pour régler les factures et payer les loisirs : la “Gen Z” cherche un métier qui a du sens et qui permet d’avoir un impact positif sur le monde qui les entoure. C’est également la génération qui ne néglige pas l’aspect prépondérant de la flexibilité, au sein d’une entreprise ou tout au long d’une carrière, et qui accorde une importance capitale au fragile équilibre entre vie pro et vie perso. Enfin, cette génération aspire à obtenir de nouvelles responsabilités très rapidement afin de monter en compétence et d’entrevoir des perspectives d’évolution intéressantes. Suivant ce constat, quels conseils donner aux managers pour appréhender ces nouvelles exigences ?
Cet impact, que la Génération Z recherche, se caractérise souvent par des actions en faveur de l’environnement. Une envie qui est d’ailleurs contagieuse puisque, selon une étude récente de l’Institut Supérieur de l’Environnement, près d’1 Français sur 2 (toutes générations confondues) envisage de travailler dans la transition écologique à court, moyen et long terme.
Les jeunes sont donc plus à même de s’engager dans une entreprise qui contribue à l’environnement, pas tant dans leur cœur de métier, mais réellement dans les valeurs transmises au quotidien.
Un besoin constant de stimulation, de créativité et de flexibilité
En marge d’une conjoncture actuelle et d’un marché de l’emploi sous tension, où le nombre d’offres est supérieur au nombre de candidats, le paradigme du recrutement s’inverse : l’entreprise doit s’adapter aux candidats, et non plus l’inverse. ll faut, pour le manager, être capable de mettre en place des conditions de travail favorisant la montée en compétence, le développement et l’évolution dans l’entreprise. Cela passe par un accompagnement individuel, des formations dédiées et une variété dans les missions proposées. La Gen Z se caractérise également par une forte culture du feedback et du management collaboratif. Ainsi, ne considérez pas vos jeunes équipes comme des exécutants : intégrez-les aux prises de décisions, faites-leur des retours constructifs et créez l’espace pour développer leur créativité.
En parallèle, la flexibilité sur le lieu de travail est un nouvel enjeu important pour la “Gen Z”. Depuis quelques mois, les entreprises entreprennent un retour plus marqué au bureau, réduisant par la même le télétravail. Le télétravail fait toutefois partie des “must have” non négociables pour la Gen Z, encore plus lorsque l’on sait que 45 % des cadres de moins de 35 ans mécontents sur le sujet chercheraient à quitter leur entreprise. Un atout de plus à mettre dans la manche des entreprises pour recruter mais surtout fidéliser des talents pour qui flexibilité est souvent égal à productivité.
L’intégration : parfois négligée mais essentielle
Avant même son arrivée dans l’entreprise, la Gen Z cherche à être parfaitement intégrée aux équipes. Cela passe par des journées découvertes ou des moments informels avec ses nouveaux collègues. Certaines entreprises ont même développé des outils de visite virtuelle pour les candidats les plus éloignés. La valorisation des nouveaux arrivants passe également par l’annonce de leur arrivée sur les réseaux sociaux de l’entreprise ou lors d’un moment dédié avec sa future équipe. Ces pratiques, peu coûteuses et simples à mettre en place, sont grandement appréciées par les arrivants qui se sentent considérés, fiers d’être dans l’entreprise et directement intégrés aux équipes. D’autant que la Gen Z est une génération marquée par un fort attachement aux réseaux sociaux et où les expériences en entreprises peuvent être mises en scène sur ces derniers de manière positive… ou péjorative.
L’intégration s’inscrit donc comme un aspect essentiel, encore plus quand on sait que le taux de désistement des alternants et jeunes diplômés durant la période d’essai peut passer de 12 % à 5 % en appliquant ces quelques conseils.
A la question “La Génération Z pousse-t-elle à revoir le management ?”, la réponse est évidemment positive. Ce constat n’est toutefois pas réservé à cette génération. Les aspirations, motivations, attentes et exigences des candidats quant au management n’ont cessé d’évoluer depuis la première utilisation de ce terme en France dans les années 60. Chaque génération étant différente de la précédente, la nature même du management est évolutive. Managers, la Génération Z vous attend au tournant !
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Article BONUS !
Et si vous preniez votre café trop tôt pour être en forme au boulot ?
Par l’équipe IPRH Consultants :
Un café, deux cafés, trois cafés… puis toute une cafetière ! Les salariés sont nombreux à carburer à la caféine pour être en forme lors de leur journée de travail. Et qui ne connaît pas cette personne totalement incapable de la moindre action avant d’avoir bu son délicieux nectar ? Mais ce rituel du café dès le lever du lit a récemment été remis en cause par certains internautes, qui expliquent que reculer l’heure du premier café serait excellent pour… la productivité.
Une tasse (un peu plus tard) et ça repart
A quelle heure tremper ses lèvres dans son premier mug caféiné pour en maximiser les effets ? C’est la question que s’est récemment posée le New-York Times dans un article repéré par Slate. Une question qui ne sort pas de nulle part puisqu’une nouvelle théorie à ce sujet circule depuis peu sur les réseaux sociaux.
Selon nos chers influenceurs, plutôt que de consommer dès le saut du lit, le fait de prendre son premier café une heure ou deux après son réveil augmenterait notre niveau d’énergie pour le reste de la journée. Ce serait d’ailleurs excellent pour la santé. Une affirmation qui s’adresse bien entendu aux consommateurs réguliers de café, les amateurs exclusifs de thé ou de jus d’orange n’étant pas concernés.
Alors, la technique a-t-elle un sens ou relève-t-elle de la pensée magique ? Selon le New York Times, faute de recherche scientifique sur le sujet, difficile de valider cette affirmation. Impossible néanmoins de prétendre que c’est totalement farfelu.
Tout est une question de chimie !
D’autant que, comme l’explique Slate, l’effet de la caféine sur l’une de nos molécules tendrait à montrer que patienter une heure ou deux avant le premier café n’est pas dénué d’intérêt. Cette molécule, c’est l’adénosine, naturellement présente dans le cerveau humain. L’un de ses rôles est notamment de réguler notre sommeil et notre éveil en provoquant une sensation de fatigue. Sa concentration dans le cerveau augmente progressivement tout au long de la journée puis diminue lorsqu’on dort.
Or, la caféine bloque les récepteurs d’adénosine dans notre corps ! C’est pour cette raison qu’un café nous « réveille » : en bloquant l’adénosine, la caféine l’empêche d’agir et laisse le champ libre à d’autres substances chimiques comme la dopamine – ce qui explique d’ailleurs qu’un café est plus efficace quand on a bien dormi que l’inverse, car la dopamine est plus présente.
Mais revenons à l’adénosine. Dès le réveil, elle est encore peu concentrée dans notre cerveau et un café met au moins 20 minutes à agir. L’utilité du café est donc faible à ce moment-là. Pour maximiser son effet et nous donner un bon coup de fouet, il serait donc plus pertinent d’attendre une heure après le réveil pour bloquer plus efficacement cette molécule responsable de notre somnolence.
Chacun son boulot, chacun son café
Attention tout de même à ne pas prendre ce conseil chimique au pied de la lettre, comme l’explique au New York Times Maryline Cornelis, chercheuse spécialiste de la caféine à la Northwestern University Feinberg School of Medicine : « Tout le monde réagit différemment à la caféine. Combien de temps dure son effet varie considérablement d’une personne à l’autre, selon leur génétique. »
Quand on ajoute à cela le fait qu’un grand nombre de personnes ne dorment tout simplement pas assez… on ne conseillera pas forcément à un pompier, un chirurgien ou à un chauffeur de car scolaire de changer ses habitudes en matière de café matinal ! Mais si l’envie vous en dit, tentez le café à H+1 et dites-nous si l’astuce fonctionne.