| Les leaders

Edito : Leader manager, leader collaborateur, leader…

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L’entreprise compte un grand nombre de leaders, officiels ou naturels. Mais naît-on ou devient-on leader ? Sommes-nous tous des leaders en puissance comme pourraient le laisser supposer les nombreuses offres de formations proposant ce thème ? Qui est le vrai leader ?

Un dictionnaire définit le leader comme celui ou celle qui à l’intérieur d’un groupe, d’une équipe, d’une assemblée, prendrait la plupart des initiatives, mènerait et motiverait les autres et détiendrait le commandement. Alors, est-il aussi un Chef ou pas le Chef ?

Avec l’approche des modes ou styles personnel de communication, on apprend que le leader est avant tout un « fédérateur ou promouvant », en opposition à « l’analytique ou analysant », côtoyant le « directif ou contrôlant » et le « coopératif ou facilitant ».

Le leader est expansif et progresse vers le haut. Généralement vif et dynamique, parfois trop au goût de certains, il s’exprime avec force, persuasion et conviction. Il est visionnaire et aime innover. Il a facilement recours à l’imagination, voir l’exagération pour donner plus d’impact à ses propos. Toujours tourné vers l’avenir, l’initiative et les projets nouveaux (il en commence un et passe à autre chose), il s’exprime avec énergie tant par le verbe que par son non verbal. Il est impulsif et vit dans l’urgence…

Fédérer, analyser, diriger, coopérer…

Le leader, désigné comme « fédérateur », s’identifie également en comparaison avec son opposé : l’ « analytique ». Ce dernier, à l’inverse du premier, est rigoureux, logique, précis et méticuleux. Il a le souci du détail et des procédures. Il peut paraître distant et ne laisse que peu de place à ses émotions. Il peut parfois ralentir le « fédérateur ».

Le « directif », impatient, vit sur le présent. Discret, il est un bon allié et collaborateur idéal du « fédérateur ». Il est discret, direct, concret, peut paraître brutal, froid. Centré sur les résultats, assuré et décidé, il met en œuvre les idées du leader et lui permet de conforter ses engagements.

Quand au « coopératif », il est à la fois l’allié aimable mais agaçant du « fédérateur ». Le leader l’appréciera pour son rôle de facilitateur et d’animateur, en privilégiant l’harmonie, mais peut par sa lenteur à trancher, décider, avancer… à ne pas l’intégrer dans toutes les décisions rapides ou personnelles.

Le leader est-il obligatoirement le chef ?

Une entreprise n’est pas toujours dirigée par un leader. Parfois, une promotion acquise à l’ancienneté, le dirigeant  n’est pas nécessairement un leader. Ce sera peut-être un « bon » chef, empathique, à l’écoute, conciliant… mais pas un « fédérateur » !

Il serait d’ailleurs inconscient de croire que chacun devrait, à un moment ou un autre, finir manager et donc devenir un leader.

Un manager maîtrisant des techniques managériales expertes, n’est pas obligatoirement un leader en puissance, et n’a pas forcément le désir d’y aboutir. Le propulser leader et exiger de lui qu’il se comporte comme tel, n’aura pas le résultat escompté, et ce serait le mettre en difficulté, au risque de perdre ainsi de sa crédibilité et de son authenticité, avec une souffrance personnelle difficilement gérable au quotidien. Son mode personnel de communication ne serait donc pas respecté !

Au sein d’une structure…

Certains sont nés avec des qualités naturelles de leader, d’autres ont le potentiel  et auront simplement besoin d´être guidés, pour s’épanouir, et ceux qui ne sont pas leader et qui n’ont pas envie de le devenir.

Mais, le leader peut aussi trouver au sein d’une équipe dont il n’est pas le chef. Sa présence en son sein contribuera aisément à l’animation du groupe, à l’énergie collective, à une bonne coopération… et par extension aux performances. S’il est une chose qui se remarque, c’est son absence !

Un bon manager ou Chef saura s’appuyer sur ce leader, pour motiver son équipe, et fédérer les collaborateurs autour d’une personnalité forte et charismatique.

Quel âge a le leader ?

Un leader n’a pas âge. On le voit dans la cour de récréation, dans les groupes de jeunes, dans les entreprises. Regardez, parfois un stagiaire, qui vient d’intégrer son entreprise, attirer tout l’intérêt et l’attention d’une équipe, un jeune cadre qui brille devant tout un service par son aisance et son enthousiasme ? Une personne âgée fédérant des jeunes au sein d’associations caritatives ! Le leader n’a pas d’âge, tout comme n’a ni couleur, ni force, ni handicap particulier. C’est une femme ou un homme. Alors ? Quel que soit l’âge, le vrai leader l’est de par son autorité personnelle, de sa personnalité qui dispose d’une capacité exceptionnelle à porter, motiver, faire avancer son entourage, mais qui parfois de son comportement excessif peut susciter de l’agacement, de la jalousie… ou des craintes sur sa fiabilité… mais il reste une personnalité attachante.

Que conclure ?

D’abord, le leader n’est donc pas celui ou celle qui accède à la fonction de chef, mais c’est sa personnalité qui dispose d’une capacité exceptionnelle à porter, motiver et faire avancer l’équipe.

Si le patron n’est pas un manager leader, son  objectif est de s’entourer d’un   » fédérateur  » afin de renforcer son équipe de compétences complémentaires et non de les craindre.

Pour fonctionner, toute organisation humaine, à commencer par l’entreprise, a besoin de tous les styles personnels de communication car une entreprise qui ne serait composée que de leaders, ne pourrait pas réussir car elle serait perturbée par les conflits de personnalité, et le foisonnement d’idées toutes plus géniales les unes que les autres, mais sans collaborateurs pour les mettre en œuvre.

La diversité et la richesse culturelle, l’impartialité, et le respect de l’autre constituent la clef des relations humaines réussies ! Acceptons les autres… pour être acceptés… par les autres !

Patrick RASANDI – Fondateur d’IPRH Consultants

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